Endocardite sur valve native
- L'atteinte valvulaire se fait par voie hématogène
- Les principaux agents pathogènes sont :
- Streptocoques (oraux, S. gallolyticus) (40 %)
- Staphylococcus aureus (30 %)
- Entérocoques (10 %)
- Staphyloques coagulase négative (SCN) (10 %)
- Autres micro-organismes (5 %) :
- Bactéries du groupe HACEK : Haemophilus spp., Aggregatibacter spp., Cardiobacterium spp., Eikenella spp., Kingella spp.
- Autres bactéries : pneumocoque, bacilles Gram négatif, Coxiella burnetii, Bartonella spp., Brucella, Trophyrema whipplei, Abiotrophia spp. et Granulicatella spp.
- Candida spp
- EI à hémocultures négatives : 5 %
- Maladie rare : 35 cas/millions d'habitants/an en France, soit 2200 cas par an
- 90 % des cas touchant le cœur gauche
- Maladie grave : 20 % de mortalité globale
- La porte d'entrée est variable selon le micro-organisme en cause
- Dentaire : streptocoques oraux, bactéries du groupe HACEK
- Cutanée : staphylocoques
- Digestive : entérocoques et S. gallolyticus
- Urinaire : entérocoques
- Cathéters : staphylocoques, levures
- Lésion initialement stérile fibrinoplaquettaire qui va être contaminée à l'occasion d'une bactériémie
- Cardiopathies à risque :
- Haut risque (rang A) :
- Prothèses valvulaires (tous types)
- Cardiopathies congénitales cyanogènes on opérées et dérivations chirurgicales (pulmono-systémiques)
- Antécédents d'endocardite infectieuse
- Matériel d'assistance ventriculaire implanté
- Risque moins élevé (rang B) :
- Valvulopathies : insuffisance aortique ou mitrale, rétrécissement aortique
- Prolapsus de la petite valve mitrale avec insuffisance et/ou épaississement
- Bicuspidie aortique
- Cardiopathies congénitales non cyanogènes, hors communication interauriculaire qui n'est pas à risque
- Cardiomyopathie hypertrophique obstructive (avec souffle)
- Haut risque (rang A) :
- La présentation clinique peut être polymorphe
- Tableau aiguë : fièvre aiguë isolée, tableau d'AVC ou d'OAP fébrile, mono ou polyarthrite aiguë
- Tableau subaigu : fièvre prolongée, altération état général, splénomégalie
- Souffle cardiaque (apparition ou modification récente)
- Signes cutanés :
- Purpura pétéchial évoluant par poussées, sur les conjonctives, la muqueuse buccale et les membres inférieurs
- Purpura nécrotique distal dans le cadre d'un embole
- Nodosités d’Osler (ou «faux panaris»), douloureux, de la taille d’une lentille rouge à la pulpe des doigts ou des orteils. Ils sont fugaces et disparaissent après quelques jours.
- Placards érythémateux palmoplantaires de Janeway, plus rares.
- Recherche de porte d'entrée (peut orienter sur le micro-organisme responsable)
Deux examens complémentaires sont essentiels
- Hémocultures (au moins 3 paires, soit 60 mL de sang) : constamment positives en l'absence d'antibiothérapie préalable et en dehors des très rares endocardites à hémoculture négative. Signaler au laboratoire la suspicion diagnostique d’EI pour prolonger l'incubation (croissance lente de certaines bactéries : HACEK, Abiotrophia, Granulicatella).
Informations microbiologiques complémentaires indispensables :- Streptocoques oraux et S. gallolyticus : CMI amoxicilline et céftriaxone/céfotaxime
- Entérocoques : identification de l'espèce, recherche d'un haut niveau de résistance aux aminosides
- Si hémocultures négatives
- Distinguer une endocardite négativée par une antibiothérapie préalable d'une réelle endocardite à hémocultures négatives.
- Envisager l'implication des bactéries à croissance difficile (Abiotrophia, Granulicatella, HACEK), surtout si l'incubation des hémocultures n'a pas été prolongée (laboratoire non prévenu) ou les EI à hémocultures négatives au sens strict :
- Coxiella burnetii : diagnostic par sérologie, PCR sur valve si chirurgie valvulaire
- Bartonella : diagnostic par sérologie, PCR sanguine, PCR sur valve si chirurgie valvulaire
- Trophyrema whipplei : diagnostic par PCR sur valve si chirurgie valvulaire
- Les endocardites à Candida sont diagnostiquées par les hémocultures classiques, Candida poussant sur les hémocultures bactériologiques standard. Il est donc inutile de prescrire des hémocultures fongiques.
Echocardiographie transthoracique, et au moindre doute transoesophagienne :
- Affirme le diagnostic si lésion caractéristique d'endocardite : végétation, abcès paravalvulaire, fuite +/- perforation valvulaire, anévrysme ou pseudoanévrysme intracardiaque.
- Permet de faire le bilan lésionnel (localisation de l'abcès, degré de régurgitation valvulaire) et son retentissement notamment sur la fonction ventriculaire gauche.
Autres examens complémentaires
- Signes biologiques de maladie systémique : anémie de type inflammatoire, polynucléose neutrophile inconstante, élévation de la CRP, hématurie microscopique, protéinurie.
- Le TEP scanner, non systématique, peut être utile pour confirmer le diagnostic lorsque les échographies cardiaques ne sont pas contributives en montrant un hypermétabolisme valvulaire.
Recherche de porte d'entrée
- Systématique !
- Coloscopie impérative en cas d’endocardite à S. gallolyticus, à la recherche d’un polype ou d’un cancer colique, fréquemment réalisée en cas d'endocardite à entérocoque. Dans ce dernier contexte, un coloscanner peut parfois remplacer cette coloscopie en fonction du contexte.
- Consultation dentaire à la recherche de foyer infectieux : représente la recherche de la porte d'entrée en cas d'endocardite à streptocoques oraux. Mais cette consultation doit être systématique dans le cadre de la prophylaxie secondaire, un patient présentant une endocardite devient un patient porteur d'une cardiopathie à haut risque d'endocardite, ce qui nécessite un bilan dentaire tous les 6 mois.
- A adapter à la bactérie causale : cathéters et peau pour les staphylocoques, examen gynécologique pour les endocardites à Streptococcus agalactiae chez la femme, ECBU pour enterocoque, etc.
Antibiothérapie probabiliste
- À discuter en fonction du contexte clinique et à réévaluer en fonction de l'agent infectieux retrouvé.
- Les molécules à utiliser sont débattues, plusieurs schémas semblent possibles, mais aucun n'a fait jusque là l'unanimité.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Dans la plupart des cas la situation du patient permet d'attendre quelques heures le résultats des hémocultures et l'identification de l'agent infectieux.
- On ne débute une antibiothérapie probabiliste, juste après les prélèvements des hémocultures que dans de rares situations : sepsis/choc septique, végétation de grande taille (>10 mm) si l’aspect est évocateur d’endocardite selon un cardiologue expert, indication de chirurgie valvulaire en urgence.
- Il s’agit d’un avis spécialisé (infectiologue), prenant en compte les propositions des recommandations, mais prenant en compte surtout l’anamnèse et la présentation clinique (porte d’entrée, évolutivité, gravité).
- Dans tous les cas ce traitement probabiliste devra être réadapté aux résultats bactériologiques.
- 1er choix (Recommandations de la SPILF/AEPEI 2024, adaptées des recommandations de l'ESC 2023) : amoxicilline 200 mg/kg/24h, en 4-6 perfusions IV + cefazoline 80 à 100 mg/kg/24 h en 6 perfusions IV ou en perfusion IV continue +/- gentamicine 3 mg/kg /24h si choc septique
- 2e choix, si allergie à la pénicilline : vancomycine 30 mg/kg/24h en perfusion IV continue ou en 2 perfusions IV +/- gentamicine 3 mg/kg/24 h en 1 perfusion IV si choc septique
Antibiothérapie selon la documentation
- Streptocoques
| Propositions thérapeutiques pour les endocardites à streptocoque, adaptées de l’AEPEI/ESC 2023 | |||||
| Bactérie | Absence d’allergie aux β-lactamines | Allergie aux β-lactamines | Durée | ||
| Antibiotique | Posologie | Antibiotique | Posologie | ||
| Streptocoque CMI amox ≤ 0,5mg/l | OU | 100 mg/kg/24h1 2 g x 1/24h3 | Vancomycine |
30 mg/kg/24h2
| 4 semaines |
| Streptocoque 0,5 < CMI amox ≤ 2 mg/l ET CMI ceftriaxone ≤ 0,5mg/l | Ceftriaxone | 2 g x 1/24h3 |
|
30 mg/kg/24h2
| 4 semaines |
| Streptocoque 0,5 < CMI amox ≤ 2 mg/l ET CMI ceftriaxone > 0,5mg/l | + | 200 mg/kg/24h1
3mg/kg/24h4 |
|
30 mg/kg/24h2
| 4 semaines
Durée gentamicine = 2 semaines |
| Streptocoque CMI amox > 2mg/l ET CMI ceftriaxone ≤ 0,5mg/l | Ceftriaxone | 2 g x 1/24h3 |
|
30 mg/kg/24h2
| 4 semaines |
| Streptocoque CMI amox > 2mg/l ET CMI ceftriaxone > 0,5mg/l |
|
30 mg/kg/24h2
|
|
30 mg/kg/24h2
| 4 semaines |
1 Par voie intraveineuse en 4 à 6 injections/24h ou en perfusion continue avec une pompe volumétrique. Pour réduire le risque de cristallurie : ne jamais dépasser 200 mg/kg/jour (à calculer sur le poids corrigé, cf site AbxBMI), ne pas dépasser 2g par injection, dans un volume minimal de 100 mL, à passer en 1h, lutte contre la déshydratation et alcalinisation des urines, surveiller la diurèse, la fonction rénale et si possible les taux résiduels d’amoxicilline.
2 En 2 doses par jour ou en perfusion continue ; posologies à adapter aux dosages pharmacologiques impératifs (concentration cible entre 20 et 25 mg/L).
3 En 1 injection par jour.
4 Administration en 1 dose unique journalière.
- Staphylocoques
| Propositions thérapeutiques pour les endocardites à staphylocoque, adaptées de l’AEPEI/ESC 2023 | |||||
| Bactérie | Absence d’allergie aux β-lactamines | Contre-indication aux β-lactamines | Durée | ||
| Antibiotique | Posologie | Antibiotique | Posologie | ||
| Staphylocoque méti-S | (Cl)oxacilline
OU |
200 mg/kg/24h1
80-100 mg/kg/24h2 | OU
+
|
80-100 mg/kg/24h2
10 mg/kg/24h4
8-12 g/24h en 3 injections IVL | Endocardite du cœur gauche :
Endocardite du cœur droit :
Si bithérapie avec daptomycine : bithérapie au maximum 7 jours après la date de la première hémoculture négative |
| Staphylocoque méti-R | + OU +
|
10 mg/kg/24h4 600mg/8h
10 mg/kg/24h4 8-12 g/24h en 3 injections IVL
| +
OU
|
10 mg/kg/24h4 600mg/8h
30 mg/kg/24h6
| |
1 Sans dépasser 12g/2424h en 4 à 6 injections par 24h.
2 En 3 injections IVL ou dose de charge de 30 mg/kg sur 1 heure, sans dépasser 2 grammes, immédiatement suivie d’une perfusion continue de 80-100 mg/kg/24h (sans dépasser 10 g/24h) en perfusions de 12 heures chacune.
3 En l’absence d’allergie documentée à la céfazoline. Pas d’allergie croisée entre la céfazoline et les autres β-lactamines.
4 En 1 injection/j.
5 Si CMI de la vancomycine ≤ 1 mg/L.
6 En 2 doses par jour ou en perfusion continue ; posologies à adapter aux dosages pharmacologiques impératifs (concentration cible entre 20 et 25 mg/L).
| Propositions thérapeutiques pour les endocardites à entérocoque, adaptées de l’AEPEI/ESC 2023 | |||||
| Bactérie | Absence d’allergie aux β-lactamines | Contre-indication aux β-lactamines | Durée | ||
| Antibiotique | Posologie | Antibiotique | Posologie | ||
| Enterococcus faecalis | +
OU (2ème ligne) + |
200 mg/kg/24h1 2 g x 2/24h2
200 mg/kg/24h1 3 mg/kg/24h3 | Daptomycine (si CMI ≤ 2 mg/L)
+/- Ceftaroline
OU + |
12 mg/kg/24h
600mg/8h
30 mg/kg/24h5 3 mg/kg/24h3 |
|
| Entérocoque non faecalis sensible à l’amoxicilline et de bas niveau de résistance à la gentamicine | + |
200 mg/kg/24h1 3 mg/kg/24h3 | + |
30 mg/kg/24h5 3 mg/kg/24h3 |
|
| Entérocoque résistant à l’amoxicilline | Daptomycine (si CMI ≤ 2 mg/L) +/- Ceftaroline
OU
|
12 mg/kg/24h
600mg/8h
30 mg/kg/24h5 3 mg/kg/24h3 | NA
| NA |
|
- Endocardites à bactéries du groupe HACEK
- 1er choix : ceftriaxone 2 g/24h en 1 perfusion IV, pendant 4 semaines
- 2e choix, si HACEK non producteur de bêta-lactamase : amoxicilline 12 g/24h en 4-6 perfusions IV pendant 4 semaines + gentamicine 3 mg/kg/24 h en 1 perfusion IV/24h pendant 2 semaines si certitude sur l'absence de bêtalactamase
-
2e choix, si allergie aux bêtalactamines : ciprofloxacine 400 mg/8h IV (niveau de preuve faible)
-
Endocardites à BGN non HACEK :
- Béta-lactamine efficace par voie IV à forte dose + aminoside (gentamicine ou amikacine) pendant les 2 premières semaines ± une fluoroquinolone ou cotrimoxazole en relai des aminosides.
- Durée de traitement 6 semaines
- Endocardites à hémocultures négatives à germe intracellulaire :
- Coxiella burnetii : doxycycline 200 mg/24h en 1 ou 2 prises PO + hydroxychloroquine 400-600 mg/24h en 2-3 prises PO, pendant au moins 18 mois
- Bartonella :
- 1er choix : Doxycycline 200 mg/24h en 1 ou 2 prises PO pendant 4 semaines + gentamicine 3 mg/kg/24h en 1 perfusion IV pendant les 2 premières semaines
- 2e choix, en cas de contre-indication ou d'effets indésirables graves de la doxycycline, ceftriaxone 75 mg/kg/24h en 1 à 2 perfusions IV pendant 6 semaines + gentamicine 3 mg/kg/24 h en 1 perfusion IV, pendant les 2 premières semaines
- Trophyrema whipplei :
- 1er choix : 2g/24 h en une administration IV sur 30 minutes, pendant 4 semaines puis Cotrimoxazole (800/160 mg) 1 comprimé x 2/j pendant 1 an
- 2e choix : doxycycline (200 mg/24 h en 1 prise orale) avec ou sans hydroxychloroquine (600 mg/24 h en 3 prises orales) pendant 12 mois
- Brucella :
- doxycycline 200 mg/24 h en 2 prises PO + rifampicine 600 à 900 mg/24h en 1 à 2 prises PO + cotrimoxazole 1600/320 mg/24 h en 2 prises PO, pendant 3 à 6 mois
Surveillance des concentrations sériques des antibiotiques :
- Gentamicine : Ne pas réinjecter tant que le taux résiduel est supérieur au seuil de toxicité.
- Vancomycine en perfusion continue : 25-35 mg/L
- Teicoplanine : taux résiduel : 20-30 mg/L
- Doxycycline et hydroxychloroquine : adaptation posologique en fonction des taux résiduels.
Relai par voie orale : ce relai peut être envisagé dans certaines situations
| Modalités de relai oral de l’antibiothérapie pour les endocardites à staphylocoques, streptocoques et E. faecalis et bacilles Gram négatifs, adaptées de l’AEPEI/ESC 2023 | ||||
|---|---|---|---|---|
| Prérequis avant d’envisager le relai oral | ||||
| Au moins 10 jours d’antibiothérapie initiale parentérale, et au moins 7 jours d’antibiothérapie parentérale postopératoire | ||||
| ET | ||||
| Patient cliniquement stable et dont l’observance médicamenteuse sera bonne | ||||
| ET | ||||
| Absence de contre-indications :
| ||||
| Antibiothérapies orales proposées par les recommandations ESC 2023/AEPEI | ||||
| Staphylocoque | Streptocoque sensible à la pénicilline | E. faecalis | ||
| Lévofloxacine 750 mg/24h + Rifampicine 600-900mg/24h | Amoxicilline 1,5-2g/8h + Rifampicine 600-900 mg/24h | Amoxicilline 1,5-2g/8h + Moxifloxacine 400 mg/24h
| ||
| Amoxicilline 1,5-2g/8h + Moxifloxacine 400 mg/24h | ||||
| Antibiothérapies orales alternatives, moins documentées, après discussion collégiale | ||||
| Staphylocoque | Streptocoque | E. faecalis | Bactérie Gram négatif | |
| Clindamycine 600 mg/6 à 8h | Amoxicilline 1,5-2g/8h | Amoxicilline 1,5-2g/8h | Lévofloxacine 750 mg/24h si Enterobacterales ou HACEK
| |
| Linézolide 600 mg/12h | Linézolide 600 mg/12h | Ciprofloxacine 750mg/12h si P. aeruginosa | ||
| Clindamycine 600 mg/6 à 8h | ||||
Traitement chirurgical
| Indications pour les EI du cœur gauche | Niveau d'urgence* |
|---|---|
| Insuffisance cardiaque | |
| Dysfonction valvulaire à l’origine d’un œdème pulmonaire réfractaire ou d’un choc cardiogénique | 1 |
| Fistule intracardiaque ou intrapéricardique à l’origine d’un œdème pulmonaire réfractaire ou d’un choc cardiogénique | 1 |
| Dysfonction valvulaire et insuffisance cardiaque ou signes échographiques de mauvaise tolérance | 2 |
| Fuite mitrale ou aortique grave sans insuffisance cardiaque | 3 |
| Infection non maitrisée | |
| Infection locale non maîtrisée (abcès, faux anévrisme, fistule, végétation grandissante) | 2 |
| Fièvre persistante et/ou hémocultures positives après plus de 7-10 jours de traitement | 2 |
| Infection fongique ou due à un micro-organisme multirésistant | 2/3 |
| Prévention du risque embolique | |
| Végétation > 10 mm après au moins un épisode embolique, sous antibiothérapie appropriée | 2 |
| Végétation > 10 mm et autres éléments de gravité justifiant un geste chirurgical | 2 |
| Grosse végétation (> 10 mm), même sans autre argument | 2 |
* Niveau d’urgence :
1 = en extrême urgence (dans les 24 heures) ;
2 = en urgence (dans la semaine) ;
3 = de façon programmée, si possible après une à deux semaines d’antibiothérapie.
Anticoagulation
Anticoagulants non recommandés de façon systématique (en dehors d'une prévention de la maladie thrombo-embolique)
- Si hémorragie intracrânienne : arrêt de toute anticoagulation préexistante
- Si saignement majeur : arrêt d’un traitement anti-plaquettaire
Suivi et durée du traitement
- Disparition de la fièvre et le maintien de l’apyrexie.
- Négativation des hémocultures (à réaliser systématiquement, même si apyrexie). Pour calculer la durée du traitement, il est proposer de prendre comme J0 la date de la première hémoculture négative ou le jour de la chirurgie si la culture de valve est positive (et les hémocultures négatives au décours de la chirurgie)
- Disparition du syndrome inflammatoire biologique
- Surveillance échocardiographie : arguments diagnostiques supplémentaires, évolution des lésions et leur retentissement, éléments fondamentaux dans la perspective d’une intervention chirurgicale
- Pas de critère de guérison formel : l’absence de rechute affirme la guérison
- Surveillance poursuivie après la fin du traitement : température, bilan inflammatoire, hémocultures au moindre doute
